jeudi 8 avril 2010

abitibi

Kwe (bonjour en algonquin)


L'Abitibi-Témiscamingue c'est…

Un ciel extraordinairement bleu le jour et de féeriques aurores boréales certaines nuits confèrent à cette région un aspect quasi magique. L'Abitibi-Témiscamingue anime l'imaginaire puisque dissimulée dans les immenses forêts boréale et laurentienne auxquelles on associe des légendes et des coutumes des plus étonnantes.
Son paysage tout entier a été façonné par le passage des glaciers. On retrouve d'ailleurs de nombreux vestiges de cette époque, notamment des formations géologiques typiques tels les eskers et les moraines ainsi que la ligne de partage des eaux qui s'éparpillent tantôt vers le nord, tantôt vers le sud au gré des fantaisies du terrain qu'elles caressent. L'Abitibi-Témiscamingue constitue en soi un lieu de prédilection pour l'observation de l'histoire géologique et glaciaire du Québec.
Des nombreux vestiges trouvés, plusieurs sont attribuables à la présence humaine il y a de cela 9 000 ans, 1 000 ans seulement après la fonte du dernier glacier d'une épaisseur de trois kilomètres. Cependant, il faut avancer de 1 500 ans pour parler d'une véritable occupation du territoire par les Amérindiens. Aujourd'hui, les Premières Nations habitent toujours une part de leurs terres ancestrales, une richesse enracinée dans la mémoire et l'histoire du territoire.
Réputée pour ses grands espaces, ses forêts giboyeuses et ses lacs poissonneux, l'Abitibi-Témiscamingue est un immense territoire de 65 143 km2 pour 150 000 habitants. L'opportunité de sortir des sentiers battus s'offre à nous!
L'Abitibi-Témiscamingue nous accueille à bras ouverts!

Après 9h00 de bus et des milliers voir des millions d’épinettes traversées, je suis enfin arrivée en Abitibi où un véritable comité d’accueil m’attendait … 4 enfants de 20 mois à 7 ans : Estéban, Elliot, Eloi et Amandine ainsi que leurs parents Luc et Julie patientés sur le quai de la gare routière avec un collier de fleurs et un beau ballon en guise de bienvenue. Arrivés à la maison, une chambre décorée rien que pour ma venue m’attendait. Le vrai accueil québécois. Ma nouvelle famille d’accueil a un beau projet de venir vivre un an en France. Luc cherche donc un emploi en tant qu’animateur sportif (gestion du matériel, des équipes sportives..) Il travaille pour la ville de Val d’or … Si jamais vous avez des contacts n’hésitez pas à me le dire afin que je puisse leur transmettre le message, il serait ravi qu’on puisse l’aider.
Ces deux semaines ont été riches au niveau de l’école : je suis restée deux semaines dans une école alternative où les enfants sont dans des foyers multi âges… c’était vraiment intéressant.
La caractéristique de l’Abitibi est sa forte présence des peuples autochtones notamment les algonquins (abicinapek), grâce à l’accueil des abitibiens, j’ai eu la chance de pouvoir me rendre à l’école de la communauté de Kitcisakik qui est une communauté algonquine. Il ne s’agit pas d’une réserve mais d’un établissement qui n’est pas reconnu car les habitants de Kitsicakik sont des nomades. Ils ont deux camps : un d’hiver et un d’été auquel on ne peut accéder que l’été par canöé. La Communauté anicinape de Kitcisakik est une petite communauté située dans la partie nord de la Réserve faunique La Vérendrye. Les Anicinapek de Kitcisakik n'ont jamais quitté leur terre ancestrale et leur communauté n'a pas de statut légal reconnu. Ils sont en quelque sorte considérés comme des «squatteurs». Ils ont continué à vivre sur leur territoire traditionnel, sans bénéficier de logements adéquats, sans eau courante et sans électricité.
Nancy la belle sœur de Julie m’a aussi acceptée dans ses cours qu’elle dispense aux jeunes autochtones qui souhaitent devenir éducatrices de jeunes enfants au sein de la communauté. Elle m’a aussi guidée dans les traditions algonquines (objets des rituels et artisanat : roue de la médecine, hochet, tambour, pipe sacrée, capteur de rêves, collier en noisetier, mocassins, tenue d’enfant pour différents rituels…) Chaque étudiante m’a apportée un objet traditionnel autochtone afin de me faire découvrir leur tradition et leur culture.
Grâce à ma petite famille d’accueil, j’ai eu la chance de découvrir les joies de la forêt abitibienne : les castors, les 4 roues (mais pas le skidoo) et de pouvoir passer de vraies fêtes de pâques familiales et puis j,ai aussi eu la chance de participer au concert de raoul duguay qui est un grand po`te québécois (cf.lien)
Je les en remercie d’ailleurs bien chaleureusement …. Et je garde en mon cœur un souvenir particulier de ces terres ancestrales et de ses habitants avec une réelle envie de revenir mais ni en mars, ni en avril…. Et c’est le cœur rempli d’amour reçu que je reprends la route pour Montréal vers de nouveaux visages …
Gros bisous à tous et bon courage pour le quotidien
Marie

ps : n'oubliez pas de faire un petit clic pour découvrir ou redécouvrir le soleil et la lune malgaches (voir dans la rubrique lien)

merci pour eux

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